Informatique, Internet , Logiciels libres, photographie et petites histoires.

Auteur/autrice : LordPhoenix Page 3 of 58

Un moyen pour avoir un bloc-note multi-plateforme synchronisé.

Trouver une solution pour pouvoir avoir à porté de clavier un moyen de prendre des notes facilement n’est pas forcément évident. Si en plus on veut pouvoir retrouver ces notes sur plusieurs ordinateurs voir y travailler à plusieurs et qui permet aussi d’avoir une mise en forme un peu plus évolué que ce que permet un simple format texte la ça devient tout de suite encore plus ardu.
Je vais vous présenter la solution que j’ai mis en place, ce n’et probablement pas la meilleure mais elle a le mérite d’être assez simple à mettre en œuvre.

D’abord j’utilise pour faire la prise de note une application assez peu connu mais qui gagnerait à l’être davantage  Zim qui se définit elle même comme un wiki de bureau. La formule à l’avantage d’être clair. Une syntaxe de mise en forme classique type Wiki1, associé à une organisation des pages en arborescence avec possibilité de créer des liens entre elles. Voila rapidement présenté les principes de fonctionnement. Si à cela on ajoute une multitude plugin en tout genre on obtient au final un outil léger et performant qui permet de rapidement écrire des textes sans sacrifier les moyens de mise en page.
Cerise sur le gâteau Zim stocke toutes les pages dans des fichiers textes dans une arborescence de dossier reproduisant celle de vos pages. Pour qui veut faire mumuse après, pour extraire ces textes et les manipuler à sa guise nul besoin de se fader un format de fichier incompréhensible et non documenté.

Après reste le problème de la synchronisation. Un bloc-notes zim étant un dossier contenenant un ensemble de fichier texte il vous suffit d’utiliser n’importe quel service d’hébergement et de synchronisation de données. Moi j’utilise UbuntOne, mais libre à vous d’utiliser le système que vous voulez. En fonction de votre niveau de geekitude c’est à vous de choisir. De plus zim sachant gérer plusierus bloc-notes vous n’être pas obligé de tout synchroniser. Et selon le service que vous utilisez il doit même être possible d’exclure de la synchro certaines page d’un bloc-notes à priori synchronisé.

Petite précision par contre il faut penser dans zim à reconstruire l’index. Il ne détecte pas quand de nouveaux fichiers ont été ajouté via l’extérieur dans le bloc note.

Pour les plus geeek d’entre vous il y a aussi moyen de recourir au gestionnaire de version bzr. zim propose un plugin qui, en utilisant bzr, permet de faire de la gestion de version. Vous pouvez donc à ce moment gérer la réplications es pages grâce à bzr. J’avoue que ça me semble être la façon de faire la plus élégante mais elle n’est pas forcément accessible au pus grand nombre.

Et pour ne rien gâcher Zim est multi-plateforme, il existe en version Gnu/Linux, MAC et Windows. Pas de version mobile donc mais techniquement ce ne doit pas être infaisable non? (au moins en lecture). Si parmi vous il y a un développeur androïd en mal d’inspiration un petit soft capable de lire des pages utilisant  une syntaxe Wiki ça peut être un projet intéressant non?

Certes il y a certainement une multitude d’autre solution mais ce que j’apprécie dans celle ci c’est le fait de séparer les deux fonctionnalités de prise de note et de synchronisation. Ça me permet d’être indépendant du prestataire choisie. Si demain je ne suis plus d’accord avec les conditions d’utilisation d’UbuntuOne je pourrais facilement remettre cela en place en passant par un autre.


  1. assez proche de celle de Dokuwiki d’ailleurs pour ceux qui connaissent 

Invitations Google Plus…

Bon si jamais il y a, parmi la bande de libriste qui me lit, quelques uns  intéressés par une invitation Google + j’en ai 150 à votre disposition.

Pour en profiter faut cliquer ici

 

D’ailleurs j’ai aussi des invitations pour Google Music, je n’en ai que quatre mais si vous en voulez il faut que vous me donniez votre adresse mail.

 

 

Chromium ou Firefox? Firefox ou Chromium? Dilemme libriste.

C’est l’un des dilemme du moment pour tout utilisateur de logiciel libre. L’inévitable Firefox a un concurrent de plus en plus significatif en la personne de Chromium. Migrer ou pas j’en suis encore à me poser la question voici quelques pistes de réflexion.

Je précise bien que je parle ici de Chromium la base libre qui est utilisé par Google pour faire son navigateur Google Chrome. Il est hors de question pour moi d’utiliser Chrome.

Les avantages de chromium :

D’abord et loin devant son concurrent la vitesse, Chromium est bien plus rapide que Firefox et ce à tout les points de vue. Démarrage, affichage des pages tout va bien plus vite. Firefox a fait de gros progrès récemment mais il reste encore un ton en dessous de ce point de vue c’est indéniable. Utilisant un ordinateur qui n’est plus de première jeunesse j’apprécie particulièrement la différence. Même les vidéos sur youtube passent correctement là où il m’arrive d’avoir quelques saccades.

Autre avantage, je me suis aperçu récemment que Chromium enregistrait les mots de passe dans le gestionnaire de Gnome… C’est clairement le point qui pourrait me faire basculer, depuis le temps que j’attends ça de Firefox ça rend Chromium bien tentant.

Autre point : je ne sais pas exactement à quoi c’est du mais le script de rafraichissement automatique du site http://identi.ca marche très bien sous Chromium et pas sous Firefox, probablement une fonctionnalité javascript géré differemment entre les deux navigateurs je n’en sais rien, ce que je vois c’est que le site est bien plus utilisable avec Chromium1.

La barre de favoris qui ne s’affiche intégré sur la page d’accueil. Alors ça c’est excellent. Comment gagner de la place en n’affichant pas de barre de favoris tout en permettant de l’avoir sous la main quand on en a besoin…

Les avantages de Firefox,

Parce qu’il en a le vénérable ancêtre, d’abord ses extensions, certes Chromium en possède lui aussi mais je n’ai pas encore réussi à trouver leurs équivalent respectif, notamment pour celles qui concernent la protection de la vie privée.

il me manque des équivalent à :

  • Better Privacy
  • Beef taco
  • share me not

Pour l’instant j’ai réussi à trouver ghostery qui existe aussi pour Chromium et KB SSL enforcer qui peut remplacer Https Everywhere. C’est mieux que rien mais est-ce suffisant ? Pour l’instant je n’en sais trop rien, si vous avez des suggestion d’extensions intéressantes sur le sujet j’accueillerais avec plaisir vos propositions.

Un avantage indéniable qui reste à Firefox et sur lequel il est imbattable c’est la confiance. La Fondation Mozilla on la connait… Ils ont des valeurs là ou Google a des actionnaires. Chromium a beau être libre, on ne sait pas quel est la marge de manœuvre que les développeurs peuvent avoir par rapport à Googgle. Combien de contributeurs sont des salariés de Google? Combien n’en sont pas? On a malheureusement aucune information la dessus. Quels sont leurs objectif et leur ambition? Aucune idée alors que de son coté la fondation Mozilla a son manifeste. Ça fait quand même une sacré différence.

Bref moi qui était resté fidèle à Firefox malgré la tentation je dois bien avouer que je me laisserais bien tenter… Je crois que je vais au moins tester Chromium pendant pas mal de temps et prendre le temps de trouver ce qui pourrait me manquer notamment pour les extensions.


  1. on peut aussi se demander si les dev d’identi.ca ont testé leur site avec Firefox et si non pourquoi? 

Le terroriste, les jeux vidéo et le grand méchant Internet.

Ça n’a pas manqué… Comme à chaque fois on y a eu droit. À peine les élucubrations et les rapprochements faciles entre le massacre d’Oslo et les arabes intégristes musulmans terminé, on a eu droit au discours sur le grand méchant internet et les dangereux jeux vidéo. Avec comme à chaque fois les mêmes approximation, la même vision déformé et le même objectif politique : désigner un coupable sur qui taper plutôt que de réfléchir.

Premier coupable : Internet, le cinglé en question aurait eu accès à des textes politiques sur Internet et ce serait construit un idéologie à partir de ceux ci… Quel crime! Quel abominable crime! Permettre à n’importe qui de se construire une vision politique de la société est absolument un crime impardonnable n’est-ce pas? C’est surprenant comment en changeant légèrement l’angle de vision de sujet le problème change radicalement de signification. Certes les doctrines et actes promus par ce genre d’écrit sont fondamentalement abject et innommable mais en quoi il faudrait y voir la responsabilité d’Internet? Le danger vient-il d’Internet ou des gens? Qu’il y ait des cinglés qui professent des insanités sur Internet c’est exact mais en présentant Internet comme coupable ou rate complétement le problème. Le problème n’est pas qu’il y ait un outil qui permette d’y avoir accès. Le problème est que des gens les écrivent, que d’autres les lisent et les gobent. Le problème ce sont les personnes qui sont au bout pas le moyen. On est en train de confondre l’outil et la cause, c’est totalement absurde et ça témoigne d’une capacité d’analyse plutôt limité. Car on peut pousser ce raisonnement plus loin aussi. Après tout ça fait des siècles que les livres permettent au plus grand monde d’avoir accès à des écrits monstrueux (de mémoire je citerais Mein Kampf par exemple). Alors qu’est-ce qu’il faut faire? Surveiller, contrôler, filtrer tout ce qui concerne l’écriture et la lecture des livres? C’est dans une certaine mesure effectivement le cas; On peut, relativement, facilement faire interdire un livre, c’est exact. Mais cette procédure s’attaque justement à la source, à l’écrit lui-même, qu’un juge indépendant aura déclaré contraire à la loi. Elle ne s’attaque pas au moyen d’accès, elle ne s’attaque pas à l’ensemble du système qui permettent à un citoyen d’accéder au livre qu’il veut quand il le veut. C’est une différence énorme.

Deuxième coupable : Les jeux vidéos, alors là on touche vraiment au grand n’importe quoi. «Les jeux vidéos banalisent l’usage de la violence», mais bien sur et la violence quotidienne de notre société elle n’y serait pour rien peut-être? Les étalages caricaturales des pires formes de violence criminelle dans la moindre série policière n’y serait pour rien peut-être? Du grand n’importe quoi! C’est l’intégralité de notre société qui est violente quoi que l’on en dise. Dans ce contexte qu’un cinglé use donc d’une violence extrême n’est en rien surprenant. Surtout que en ce qui concerne la banalisation de la violence certains discours politiques ne sont pas des plus exemplaires, et non je ne parle pas particulièrement de l’extrême droite (je pense notamment à celui ci). Que des gens prononçant ou soutenant ce genre de discours cherchent ensuite à donner des leçons sur la banalisation de la violence je trouve ça d’une honnêteté intellectuelle douteuse. Certes on peut trouver ici ou là des exemples d’addiction ou de déni de la réalité de joueur compulsif mais le problème ici n’est en rien le jeux vidéo, encore une fois ce n’est qu’un moyen par lequel s’exprime un problème particulier. Ils ne sont pas plus responsable que le marteau que votre voisin a utilisé pour défoncer le crâne de sa femme. Un gamin qui cherche à fuir la réalité en se plongeant dans les jeux vidéos a un problème on est d’accord mais pas un problème de jeux vidéos. L’important est de chercher pourquoi ce besoin de fuir pas de s’attaquer au moyen qu’il utilise.

Le plus inquiétant dans cette histoire c’est ce que ça révèle plus que le contenu lui même. Alors que ce genre d’événement devraient nous amener à nous poser des questions sur la place de la violence dans nos sociétés, sur le rôle que joue la récupération des idées d’extrême droite par une droite adepte du populisme fascisant, on préfère véhiculer l’image facile d’un coupable. Que certains discours politique abuse de cela est déjà en soi inquiétant mais que les médias se fasse le relais d’une telle bêtise est plus inquiétant. Alors que ce sont eux les premiers qui devraient prendre du recul, réfléchir, analyser les problèmes et se poser les questions, les journalistes ne font que relayer  commentaires et petites phrase. C’est une excellente illustration de l’adage : «Là ou la communication progresse, l’information régresse» et l’information pour qu’une démocratie fonctionne est fondamentale. Quand l’information s’enrhume c’est toute la démocratie qui est malade.

 

Google+ peut-il remplacer tout les autres outils de publications?

C’est une remarque que j’ai vu ressortir deux ou trois fois depuis quelques jours. Google+ peut il remplacer l’intégralité de tout les outils et sites web de publication déjà existant?

Honnêtement je n’y crois pas, même si techniquement cela peut paraître tout à fait faisable ça ne résiste pas à un deuxième examen approfondi. Les service qui pourraient sembler, à première vue, être le plus remis en question par Google+ sont les services de micro-blogging de type twitter ou identi,ca mais ça n’est pas si simple. Si vous voulez n’utilisez plus que Google+ à leur place il y a une condition importante c’est que vos contacts vous suivent. Beaucoup habitué à un certain format ne le feront pas et pour les utilisateurs d’identi.ca c’est encore pire, caverne de geek libriste bien peu accepteront de vous suivre chez le monstre Google (en parti avec raison d’ailleurs). De plus le format des 140 caractères de twitter est justement ce qui donne son identité à twitter. Certes la suppression de cette limitation peut être considéré comme une liberté pour le rédacteur mais en même temps c’est aussi ce qui donne du sens au réseau. Je me vois mal supporter une time-line aussi active sur Google+ que sur twitter simplement parce que sans la limite des 140 caractères le flot serait trop important. De la même façon je ne pense pas que tout ce que j’écris sur identi.ca et twitter devrait être publier sur Google+, il n’y a pas d’explication évidente à ça c’est une question de ressenti par rapport à l’usage possible.

En ce qui concerne le remplacement d’un blog personnel par Google+ la c’est clairement impossible. Il y a une multitude de chose que l’on peut faire sur son propre blog qui y est impossible. À commencer par le choix de la licence. Ça peut paraître incongrue quand on n’est pas trop versé sur le sujet mais permettre à un auteur de décider librement ce que ses lecteurs peuvent faire de ses écrits me semble être important et Google+ ne le permet pas. Ça n’est pas forcément applicable dans tout les cas, la majorité de ce que l’on poste sur un service de ce genre relève plus, dans la démarche, de la conversation que de la publication. et dans ce contexte se poser la question du droit d’auteur peut paraître superflue mais si on veut l’utiliser aussi pour publier il me semble important de pouvoir associer une licence à ce que l’on écrit. Et encore plus confondant je trouve ce n’est pas possible non plus pour les photos alors qu’il me semble que ça pourrait être l’élément ou la question pourrait se poser le plus facilement et que de multiples services d’hébergement de photo le permettent déjà. Mais un blog ne se résume pas à la publication périodique. Un blog ça peut aussi être une ensemble de page de présentation, des liens vers d’autres sites web, un thème dans lequel on peut intégrer divers éléments d’informations. C’est une liberté de publication que Google+ est loin d’offrir et qui est indispensable. Certes ceux qui utilisent des plates-formes hébergées n’y trouveront pas forcément beaucoup de changement mais à cela je dirai, quitte à changer d’outil hébergez votre propre blog sur un service autonome c’est un poil plus compliqué mais ça vaut le coup.

Dernier point à aborder c’est bien sur la question de la pérennité des données, elle est en train d’émerger en ce moment de par la suppression des comptes alors que certaines d’entre elles semblent plutôt controversé. Cette exemple est d’ailleurs édifiant :  http://www.twitlonger.com/show/bt2p2o C’est un cas extrême bien sur mais il montre bien le risque que l’on prend quand l’on confie ses données à un tiers.

Je tiens d’ailleurs à préciser que je vais faire extrêmement attention à l’attitude de Google en ce domaine. Qu’il y ait quelques tâtonnements au début je trouve cela bien compréhensible et je suis prêt à leur laisser du temps mais si ils perdurent ou si Google pratique la coupure de manière trop systématique je me casse, c’est clair et en faisant clairement savoir pourquoi.

Bref pour résumer, il est pour moi hors de question de penser que Google+ puisse remplacer tout le reste. Ce serait même une erreur grave de le croire.

EDIT :

Bon mea-culpa je viens de m’apercevoir qu’il faut aller dans picassa pour préciser la licence sur les photos. Mais malheureusement on a le choix que des licences creatives commons. C’est un peu limité je trouve.

Bon alors Google+ ça donne quoi?

Comme promis voici un petit retour sur Google+ après quelques jours d’utilisation.

L’interface.

Comme d’habitude avec un produit Google l’interface est plutôt bien faite. Ils maitrisent totalement la technique et ça se voit… Tout n’est pas toujours évident au début mais l’apprentissage est rapide. Le seul point sur lequel je pourrais leur faire un reproche se situe dans la gestion des cercles. En principe l’interface est simple à utiliser mais sur les petits écrans elle risque de poser des problèmes. Utilisateur de netbook je vous souhaite bien du courage pour gérer vos contact. J’ai déjà un peu de mal avec un 17″ 4/3 alors sur un 10″ je n’y pense même pas.

Pour le reste j’en suis assez satisfait. Il est fort probable que certains y trouvent à redire c’est inévitable tout est améliorable en cherchant bien. L’une des demandes que j’ai vu le plus souvent est de pouvoir sélectionner le cercle dont on affichera le flux par défaut en arrivant sur le site. Ayant épinglé un onglet Google+ je n’en ai pas vraiment l’usage mais c’est une remarque qui peut se comprendre.

Les fonctionnalités

N’utilisant pas Facebook je n’ai pas vraiment de point de comparaison pour dire ce qui pourrait me manquer dans Google+. Je ne ressens pas de manque particulier hormis les hashtag, j’arrive à échanger ce que je veux sans problèmes. Hormis une fois peut-être où je voulais citer deux articles dans un même message ce qui n’est pas possible, un peu dommage mais pas irrémédiable. Mais il est vrai que, utilisant beaucoup le micro-blogging, les hashtags me manquent.

Par contre là ou je suis plutôt assez satisfait de ce que propose Google+ c’est  sur les moyens de contrôler la visibilité de ce que l’on publie. Le mécanisme des cercles offre un premier niveau de contrôle plutôt efficace mais en plus on peut facilement empêcher les autres de partager ce que l’on vient de publier c’est pour moi absolument indispensable. Ça peut paraître idiot de vouloir empêcher cela mais si l’on veut pouvoir utiliser Google+ dans un contexte d’échange privé en plus de celui de communication collective (ie. une sorte de microbloging étendu) ça me parait indispensable. Libre à chacun de ne pas l’utiliser mais il est important que ce soit possible pour ceux qui le désire. Et la possibilité de gérer tout ça élément par élément est, pour moi, la meilleure manière de le faire.

J’ai aussi lu ici ou là le reproche que finalement Google+ ne proposait pas grand chose de nouveau par rapport à Facebook, n’ayant pas de compte chez les fesses de caprins je ne peux pas faire de comparaison mais c’est une remarque qui me parait assez peu réfléchie. Un réseau social reste un réseau social, ils tournent tous autour des même concepts il est difficile, même quasiment impossible, de faire dans le radicalement nouveau. Ou alors ce n’est plus un réseaux social c’est autre chose. Ce n’était de toute façon pas l’objectif de Google+.

L’ouverture

Bon c’est clairement l’élément qui pêche le plus pour l’instant. Aucune API n’étant disponible tout possibilité d’intégration ou d’ouverture vers d’autres services est impossible. Elles sont censé arriver prochainement c’est, à mon avis, le gros élément à surveiller. Ce qui sera possible, ou non, de faire donnera une indication claire sur les objectifs de Google en termes d’ouverture de son réseau. Google va-t-il participer à la décentralisation du web où au renforcement du minitel? On en saura beaucoup plus à ce moment là. Personnellement mon opinion es déjà à moitié faite mais comme il est en position de challenger, il peut être intéressant pour lui de jouer l’ouverture.

Toujours des problèmes de vie privée.

Évidemment, difficile de parler de réseaux sociaux sans aborder le sujet du respect de la vie privé; alors si en plus on y associe Google ça devient inévitable. Même si Google laisse un maximum de contrôle sur ce que ses utilisateurs diffusent ça ne lève pas totalement les interrogations à ce sujet. Google continue à utiliser ce que vous publiez, qui vous suivez, etc etc pour constituer un immense profile vous concernant. Et cette fois ci avec votre profil Google+ à disposition plus moyen de faire en sorte que Google ne puisse plus vous retrouver. Votre profil marketing est définitivement attaché à votre personne. Autant ce n’était pas facile avant, c’est encore plus compliqué maintenant.

En conclusion

Finalement Google+ c’est comme tout le reste chez google, c’est très bien fait, c’est agréable à utiliser mais comme pour le reste on adore les détester…

M’enfin mylord… qu’est ce que tu fous sur Google+?

Bon c’est vrai,  ceux qui me lisent régulièrement doivent être quelque peu surpris. Que moi, libriste convaincu, anti-facebook primaire1 , qui n’hésite pas à râler sur Google, son omniprésence et les risques que ça représente pour la vie privé, je finisse par utiliser Google+ c’est effectivement plutôt contradictoire et ça mérite quelques explications.

Précisons d’abord une chose j’y suis certes mais je ne sais pas si je vais y rester. Je n’ai pas abandonné mes doutes concernant Google comme cela du jour au lendemain je les ai toujours à l’esprit je n’hésiterais donc pas à supprimer mon compte si jamais mes hésitations deviennent supérieur à l’intérêt que je pourrais avoir pour le service. C’est d’ailleurs la première chose que j’ai vérifié : on peut facilement récupérer ses données, supprimer son compte et supprimer les données en question (à l’exception des éléments que d’autres auraient repris). C’était pour moi une condition indispensable pour l’utiliser. Au moindre doute concernant la politique de Google ciao bambini je me casse sans laisser de traces2.

Ensuite, deuxième point, il ne me semble pas avoir vu dans les conditions d’utilisation le même genre de saloperie concernant les droits d’auteurs sur  les éléments que l’on publie que ce que peut faire facebook, bon ça sortira peut-être bientôt mais pour l’instant ça n’a pas l’air d’être le cas. C’est bien entendu un élément à surveiller. En ce qui me concerne la moindre magouille en ce qui concerne les CGU comme a pu le faire Facebook et c’est fermeture directe.

Troisième point enfin la gestion de la visibilité de ce que l’on publie est bien plus facile que ce que propose facebook, le mécanisme des cercles dans lesquels on répartit ces contacts et que l’on utilise ensuite pour indiquer élément par élément qui peut voir quoi est assez bien fait et efficace mais il faut le confronter à l’épreuve du temps. Il ne manquerait plus qu’une option dans ce contexte, empêcher que d’autres (y compris ceux à qui je destine le message) ne puisse pas le reprendre. Pour l’instant quand vous reprenez le message de quelqu’un pour le rediffuser Google se contente de vous prévenir si l’auteur initial ne l’a pas publié en mode public, c’est déjà ça mais pas suffisant à mon avis.

De tout cela j’ai l’impression que Google malgré son coté big brother reste plus soucieux de ses utilisateurs et de leur permettre de garder un certain contrôle, ce n’est peut-être qu’une illusion je sais, mais c’est du moins le sentiment que j’en ai pour l’instant. J’ai donc décidé de laisser une chance à ce réseau mais au moindre doute je n’hésiterais pas à aller voir ailleurs. Je me suis passé de compte facebook jusqu’ici je devrais pouvoir faire sans Google+ si cela devient nécessaire.

En ce qui concerne son utilisation je me laisse un peu de temps et je reviendrai en parler3

D’ailleurs je vous conseille de lire cet article, il pose quelques pistes de réflexion intéressantes :

https://plus.google.com/118165493193465533929/posts/JY3UJP7k24E

Et pour ceux qui m’auraient suivi jusqu’ici mon profil google+ est là : https://plus.google.com/108331793917685231514 (Vivement les url personnalisé)


  1. oui oui primaire je revendique et j’assume 

  2. bon c’est vrai c’est plutôt relatif, supprimer tout ce que j’aurais pu y mettre n’est pas forcément suffisant niveau protection de la vie privé, ça ne supprime pas le profilage de google 

  3. comment ça je tease ben oui et alors :)  

Neutralité du Net et libertés numériques : point d’étape.

Petit point de situation à propos de la neutralité du net et autres combats pour les libertés numérique.

Quelques bonnes nouvelles :

Petit à petit le camp des défenseurs d’internet voit de plus en plus de monde le rallier. Plusieurs pays ont voté des lois ou des résolutions soit en faveur de la neutralité du net, soit marquant une opposition claire et net à l’ACTA. Le rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté d’expression (excusez du peu) a, dans un rapport, clairement pris position contre les lois de types HADOPI et LOPPSI en argumentant que défendre la liberté d’expression est plus importante que la défense du droit d’auteur et donc porté atteinte à la première au nom du deuxième est totalement disproportionné. Ça la le mérite d’être clair et sans bavures. 41 pays ont signé ce rapport, pas la France bien sur. Comme dirait Benjamin Bayart «ce sont des gauchistes qui ont signé ça (y compris les états-unis)».

Autre bonne nouvelle le ridicule de l’Hadopi a explosé aux yeux de ceux qui ne l’auraient pas encore compris. Je ne reviendrais pas sur le succès mitigé de leur campagne de pub internet en a suffisamment parlé. En fait ils continuent tout doucement à creuser leur propres tombes on va pas les en empêcher. Point positif à tout ça j’ai pu assister à un petit concert sympa lors de la conférence de presse.

Pour les moins bonnes :

L’ACTA est ouvert à signature, ce qui signifie qu’une fois qu’il sera signé il pourra être ratifié par les signataires. Pour nous il semble que ça devrait se faire via le parlement européen puis par les parlements nationaux. Ce sera le moment de se monopoliser. Le risque étant que cela se fasse pour le parlement Européen au début juillet, pas évident de mobiliser les gens à cette période.

Pour plus tard nous avons toujours en préparation au niveau Européen une révision de la directive IPRED. Il y a eu une consultation et une audition publique, il reste à savoir comment nos argument auront été reçus. Apparemment le nombre important de réponse à la consultation venant du public n’est pas passé inaperçu mais rien ne garantit que cela aura un impact important.

Qu’est ce qu’il y a en préparation :

Dans un premier temps la quadrature du net organise ce week-end un «Quadrature Communication Camp», il s’agit de rassembler un maximum de gens pendant un week-end pour travailler ensemble sur des outils de communication en tout genre. Si vous êtes graphiste, créateur, codeur ou si vous désirez simplement participer n’hésitez pas à nous retrouver. Pensez à amener le matériel dont vous pensez avoir besoin. Vous pourrez y participer en ligne bien sur le meilleur moyen de suivre étant le salon irc #lqdn-qcc sur irc.freenode.net.

Ensuite pour plus tard il faudra se mobiliser lors de la ratification de l’ACTA, que ce soit au niveau européen ou français. Il va falloir faire chauffer les téléphones pour que les députés réfléchissent à deux fois avant de le voter.

La quadrature a toujours besoin de notre soutien

Sinon pour finir je répéterai encore une fois que la quadrature a besoin de sous. Elle ne peut pas faire le boulot sans payer des permanents compétent et disponible donc pour aider c’est par là : http://lqdn.fr/soutien

Rockbox : Le firmware libre qui fait du bien à votre lecteur audio.

J’ai récemment fait l’acquisition d’un iPod Mini d’occasion. Libriste convaincu il était hors de question de mettre le doigt dans l’engrenage du système complètement verrouillé d’apple j’ai donc décidé d’utiliser rockbox qui est un firmware libre compatible avec plusieurs des lecteurs audio du marché dont ceux de la marque à la pomme. Excellente occasion d’en faire une petit revue de détail.

D’abord au niveau du matos : Il s’agit d’un iPod Mini de 6Go. Ce n’est donc pas du matos récent et ça ne l’empêche d’être totalement fonctionnel. Quand je vois l’état de certain lecteurs premier prix des copines de mes filles je me dis que la qualité finalement ça se paye. Je pense que ceux qui râlent contre le prix des produits Apple devraient y penser un peu plus.

Ensuite Rockbox : Il s’agit d’un firmware (logiciel embarqué dans un système autonome) alternatif, compatible avec une multitude de lecteur audio et surtout libre. L’installation est très simple et se résume à quelques étapes. J’ai fait tout ça sous Ubuntu/Linux mais c’est identique quelque soit la distribution et certainement très proche sous Windows (y’en a encore par ici?)

D’abord Télécharger Rockbox Utility et ensuite :

  1. Brancher votre iPod
  2. Démarrer Rockbox Utility avec les droits root,
  3. Éventuellement (si il ne le détecte pas tout seul) indiquez quel est le modèle de votre iPod et où est son point de montage
  4. Cliquez sur le bouton « installation complète »
  5. Une fois fini, démonter l’iPod du système de fichier.
  6. Faites un reset de l’ipod.

Il faut préciser que Rockbox s’installe en plus du logiciel d’origine Apple, il est très facile de redémarrer son lecteur sous le système d’origine et de supprimer Rockbox. Ça peut être utile en cas de recours au SAV Apple mais je ne sais pas s’ils savent le détecter ou pas (je ne serais pas surpris que ce soit pour eux une raison de faire sauter la garantie).

Pour la suite cela se complique un peu, il faut bien le reconnaître. Rockbox est très riche et donc un peu ardu de premier abord. Beaucoup d’options de réglages vous laisseront dubitatif quand à leur utilité : dans le doute abstenez vous d’y toucher. Du point de vue de la simple utilisation il faut savoir que Rockbox fonctionne, à priori, en utilisant un accès via une arborescence de fichiers. Il est possible de naviguer via les métadonnées des fichiers mais lors de l’ajout de fichier il faut un certain temps pour que la base de données se mette à jour. Certaines options sont à activer si vous comptez l’utiliser beaucoup pour accélérer cela (et au pire des cas redémarrer le lecteur suffit).

Un autre défaut lié à la richesse de ce firmware est que dans un premier temps la navigation peut semble confuse. Le nombre de touche réduit fait que les fonctions associé à chaque touche se multiplient et changent selon le contexte c’est un peu déroutant au début mais sans pour autant trop compliquer l’utilisation courante.

Hormis ces quelques petits défauts qui, je le rappelle, ne gêne pas l’utilisation le reste c’est du bonheur. L’utilisation reste très réactive même sur un lecteur un peu ancien, le nombre de format audio supporté est impressionnant (plus d’une vingtaine à ce jour), et bien évidemment plus besoin de logiciel particulier pour mettre votre musique sur voter lecteur. Le navigateur de fichier suffit amplement; même si l’utilisation via des lecteurs audio tel rhythmbox ou banshee est possible. À ce sujet j’aurai tendance à déconseiller le premier qui met les dossiers directement à la racine tandis que Banshee les mets dans le dossier Music tel que le conseillent les développeurs de Rockbox (à savoir si vous le faites à la main). D’ailleurs si vous avez des précisions sur l’utilisation avec d’autres logiciels n’hésitez pas à le préciser dans les commentaires. Petite fonctionnalité amusante au passage, quand il est branché sur votre PC le lecteur peut faire office de clavier multimédia, c’est un peu gadget mais ça n’en est pas moins sympa.

Pour conclure je dirai que si vous cherchez un lecteur audio pas cher sans rogner sur les fonctionnalités le couple iPod d’occasion + Rockbox est redoutable. Et si vous avez déjà un autre lecteur, que vous vous emmerdez avec des softs proprio et/ou pourri pour l’utiliser alors qu’il est supporté par Rockbox installez le vous ne le regretterez pas.

Le gouverment Français s’essaye encore à censurer Internet.

Quand je parle autour de moi que le gouvernement cherche à mettre en place une véritable censure de l’internet je passe pour un paranoïaque, cette info vient malheureusement confirmer que ne je ne le suis pas. Selon PC_Inpact un projet de décret concernant l’article 18 de la LCEN (modifié en 2007) vient d’être transmis au conseil numérique. Désolé pour les idéalistes et les sceptiques mais ce décret est bien une tentative d’instaurer une censure administrative de l’Internet. Sous l’argument du commerce électronique (sous entendu : protéger le consommateur) ce décret permettra en fait à quelques ministères d’interdire la publication de n’importe quel contenu.

Car il ne faut pas se leurrer quand on regarde la définition de commerce électronique qui est donné à l’article 14 de cette même loi, le panel d’activité concerné est très large . Je ne suis même pas sur que ce blog n’en fait pas partie. Si on y associe la liste très larges des troubles qui sont indiqués par cette loi les raisons de faire disparaître un contenu sont très nombreuses. Et tout cela sans qu’aucun juge ne soit saisie pour décider si le contenu concerné est illégal ou pas.

Ce décret s’il est publié portera une atteinte très grave à la séparation des pouvoirs et à la démocratie. Je suis loin de connaître tout les détails de la procédure juridique en cours, je ne connais pas toutes les voies de recours qui peuvent exister ni quelles sont les probabilités que ce décret paraissent tel quel au journal officiel mais son existence même montre bien la vision politique de ce gouvernement : Ce sont ni plus ni moins de méthodes de dictateurs.

Le seul bon coté est que l’engagement de consulter le CNN, pris lors de sa création, a été respecté. Maintenant c’est au CNN de nous montrer qu’il est autre chose qu’un comité à noyer les poissons et que ses membres ont une certaine vision de leur rôle. Son seul réel pouvoir est le bruit médiatique, la façon dont il va en faire usage dans les jours prochain sera très éclairant sur son utilité réelle.

 

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