Informatique, Internet , Logiciels libres, photographie et petites histoires.

Auteur/autrice : LordPhoenix Page 1 of 58

30 ans de désillusion

Il y a 30 ans LE mur tombait… Je me souviens de mes impressions lors de ces soirées passées devant la télévision… Le sentiment de voir quelque chose de particulièrement énorme, quelque chose qui nous dépasse tous… Le sentiment de savoir que le monde ne serait pas le même demain. Je me souviens surtout d’un espoir, je me souviens d’une atmosphère de joie ou la liberté, pensions nous, venait finalement de gagner ; pour de bon croyions nous… Un vent de monde meilleur soufflait et on y a cru ; pauvres idiots que nous étions…
Aujourd’hui certains veulent le fêter… Je les comprends, je comprends cette envie mais ça se fera sans moi. Du haut de mes 17 ans de l’époque j’y ai cru à ce monde nouveau… Mon moi d’aujourd’hui le regarderait en souriant tristement et en pensant « Laissons le rêver, il est doux de pouvoir rêver quand on a 17 ans »

Quand à cette promesse de monde nouveau… Aujourd’hui elle a un goût amer, très amer. La liberté qui a gagné au final elle ne profite qu’a quelques uns, la liberté qui a gagné c’est celle pour quelques uns de continuer à profiter d’autrui… La liberté qui a gagné c’est au final la possibilités pour quelques dominants de continuer à imposer leur visions du monde, monde qui tourne bien entendu à leur avantage et uniquement au leur. La liberté qui a gagné c’est celle du tout pour ma gueule et rien à foutre des autres. La liberté qui a gagné c’est celle où les démocraties capitalistes se sont approprié l’exclusivité de la Démocratie faisant croire qu’elles sont le seule modèle possible en tuant au passage toute possibilités de discours critique.

La désillusion est cruelle, rageante et l’ambiance politique tendance brunâtre actuelle rend tout ça encore plus effrayant… L’occident a probablement gâché l’une des plus belles opportunités qui lui a été offert et ce qui se prépare risque de nous faire replonger encore plus bas.

Non je ne pourrais pas fêter ces 30 ans…

Le serment de la garde du libre

Après la déclaration d’indépendance du cyberespace1 voici :

Le serment de la garde du libre

« Les privateurs se regroupent, et voici que débute mon engagement.
Jusqu’à ma mort numérique je résisterai.
Je ne chercherai gloire, ne ferai fortune ni emprisonnerait l’utilisateur.
Je n’enchaînerai mes utilisateurs à des fins commerciales ou prédatrices. Je partagerai le code, le savoir, la foi.
Je suis le codeur du dimanche, le gardien de notre éthique, le promoteur du libre.
Je suis la flamme de la liberté contre l’obscurantisme privateur, la lumière de la connaissance contre l’obscurité du prêt-à-consommer.
La sirène qui alerte les humains libres des prédateurs mercantiles.
Je voue mon existence, mon savoir et mes compétences au logiciel libre, les les lui voue dès à présent et pour tous les jours à venir. »

Par l’inénarrable @sb_51_


  1. http://editions-hache.com/essais/barlow/barlow2.html 

Astuce photo : corriger les exifs d’un fichier RAW canon pour identifier correctement l’objectif.

Deuxième petit billet rapide pour vous faire profiter d’une astuce que j’ai découverte il y a quelques temps.

J’avais des problèmes dans Rawtherapee pour appliquer correctement la correction d’objectif car il semblait avoir du mal à identifier correctement l’objectif utilisé. Après quelques recherches je me suis aperçu que c’était due à mon boîtier qui ne l’indiquait pas correctement dans les exif de mes photos (probablement due à son age, mon respectable 350D commence vraiment à être vieux).
Il suffit donc pour corriger ça de modifier les exif de vos fichiers. Sous Linux ça se fait comme cela :

exiv2 -M "Set Exif.CanonCs.LensType «id_objectif»" IMG_3491.CR22

En remplaçant id_objectif par la valeur correspondant à votre objectif bien sur. Vous pourrez trouver ça sur cette page https://sno.phy.queensu.ca/~phil/exiftool/TagNames/Canon.html dans la section intitulé «Canon Lens Type Value»

Rawtherapee, workflow photo, quelques astuces…

Salut tout le monde (s’il me reste encore quelques lecteurs après tout ce temps)
Je vous fais juste un petit billet pour vous filer quelques astuces de workflow que j’utilise pour gérer mes photos.
Le logiciel que j’utilise principalement pour travailler mes photos est rawtherapee, il n’intègre pas de fonction de catalogage ça nécessite donc quelques manip pour pouvoir l’utiliser plus facilement avec d’autres. La gestion de mon catalogue de photo finales est faite avec shotwell

Petit résumé de mon workflow

J’organise mon travail de la façon suivante :

  • J’importe mes photos (fichiers RAW) dans le dossier «Travaux» de mon répertoire images.
  • Je retravaille mes photos
  • Une fois ce travail fait je gère ma collection de photo avec Shotwell

D’abord la question de l’import.

La façon la plus simple de le faire est bien sur de passer par le gestionnaire de fichier mais pour pouvoir intégrer ça dans la suite il faut créer une arborescence de répertoire précise, si l’on peut automatiser ça c’est quand même bien plus pratique.

Pour faire ça je passe par gthumb et sa fonction d’import. L’idée est que les photos soient placées dans une arborescence Année/mois/jour basé sur leurs exif.

Si c’est utile j’ajoute même le nom d’un événement c’est plus facile pour les retrouver plus tard dans gthumb au cas ou. L’arborescence sera alors «Année/mois/jour événement». Ce qui peut se révéler aussi utile si on est amené à devoir passer par le gestionnaire de fichier. Je configure donc l’import de cette façon :

Ce principe pourrait bien sur être appliqué avec Rapid Photo Downloader (ou autre) mais ce dernier gère mal mon appareil qui se fait vieux (le canonique EOS 350D).

Le rendu dans Rawthotwerapee et l’intégration avec shotwell

L’idée est en fait de reprendre l’arborescence créée précédemment pour la répliquer dans le dossier photo utilisé par shotwell. Pour ce faire dans l’onglet «File d’attente» de Rawtherapee il faut configurer le répertoire de sortie comme ceci :

%p5/Photos/%d3/%d2/%d1/%f

Petit outil mnémotechnique pour retrouver la signification des marqueurs à utiliser pour configurer cela : %pn = Path (le chemin complet) et %dn = directory (le répertoire) ; n commençant à 1 pour le dossier parent de la photo et s’incrémentant de 1 en 1 à chaque niveaux (en gros faut juste savoir compter).

À noter que si vous avez ajouté un événement dans gthumb le dernier dossier est de la forme «jj événement» et que vous retrouverez donc aussi le nom de l’événement dans l’arborescence photo.

Ensuite il n’y a plus qu’à ouvrir shotwell, sélectionner la dernière importation pour taguer et classer vos photos comme bon vous semble. Le seul regret est que shotwell ne sait pas retrouver le nom de l’événement automatiquement.

Voilà c’est fini, pas grand chose de révolutionnaire mais c’est le genre de petites astuces qui en automatisant le workflow fait gagner du temps.

 

Est-il vraiment possible de créer des services de mail confidentiel?

Depuis les révélations de Snowden on voit proliférer les projets de services mail qui veulent offrir une confidentialité que le mail classique n’offrait pas (du moins pas facilement). Je ne proposerais pas ici d’entrer dans les détails de ces services mais simplement livrer quelques réflexion quant au concept qui me laisse quand même assez sceptique.

Que faut-il rendre confidentiel dans mail exactement? Il y a deux types d’informations à chiffrer pour rendre un mail confidentiel. D’abord le contenu du message lui-même mais aussi les informations concernant les correspondants (c’est à dire l’expéditeur et le destinataire).

En ce qui concerne la sécurisation du contenu ce n’est pas vraiment problématique. En se basant sur des technologies de chiffrement asymétrique on peut s’assurer assez facilement de la confidentialité d’un message. C’est déjà faisable actuellement avec un bon client mail, openPGP et un peu d’huile de coude. la grande difficulté est de rendre le mécanisme facile d’utilisation pour le plus grand nombre.

Le chiffrement des informations d’expédition pose lui bien plus de problèmes. Car, pour permettre le transfert d’un mail vers son expéditeur, il faut bien que le serveur destinataire ait accès à ces informations or à partir du moment où ce serveur a accès à ces informations il peut en faire ce qu’il veut; l’utiliser pour lui même comme le ferait un Gmail ou stocker les informations comme pourrait lui obliger les lois auxquelles il est soumis. Donc si vous sortez du contexte du service auquel vous êtes abonné il n’est plus possible de garantir la confidentialité de vos envois.

La principale conséquence est que vous esse obligé d’ouvrir un compte sur le même service que votre contact et cela pour chacun d’entre eux. Un autre risque que nous fait courir cette situation c’est la concentration. L’utilisation d’un nombre de services restreint même par de nombreux utilisateurs facililte énormément la pression politique où judiciaire (voire policière) qui mettent les données des untilisateurs en danger. (regardez l’affaire PRISM).

Dans ce contexte envisager un mail qui puisse être confidentiel me parait bien complexe si on tient absolument à se baser sur le système de messagerie existant. La solution serait à mon sens de changer radicalement mais ce n’est pas sans poser beaucoup de problème notamment au niveau de l’adoption ainsi que dans la définition de standards adéquat. D’ailleurs ça serait ma seule remarque concernant les projets existants c’est qu’ils s’orientent tous vers la mise en place de service plutôt que d’essayer de travailler sur des technologies et des standards.

Personnellement je pense qu’il faudrait plutôt voir du coté d’un système fonctionnant en mode pair à pair seul, à mon avis, capable de garantir la confidentialité des messages car la multiplication des sources en rend l’espionnage extrêmement difficile. Un proof of concept d’un service de microblogging en p2p existe d’ailleurs déjà ( http://twister.net.co/ ). Ce n’est qu’un exemple mais basé sur des composants des protocoles BitTorrent et BitCoins il me semble tout à fait possible de l’adapter pour un système de messagerie personnelle.

Mises à jour des photos.

J’ai ajouté de nouvelle galeries photos et mises à jour certaines déjà existante; à vous de cliquer c’est dans le menu en haut à droite. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Petit retour de blog…

Je reviens sur ce blog après une longue absence mais je ne sais pas trop pour combien de temps nu sur quels sujets on verra l’inspiration… J’ai fait une mise à jour de ma galerie photo après avoir changé le plugin wordpress que j’utilisais. Comme je suis maintenant équipé d’un reflex ce sera probablement de ce coté là que les prochaines nouveautés se feront.

État de guerre

On a vu ces derniers temps le monde du numérique s’opposer à plusieurs projet de loi ayant des conséquences sur l’internet ou pour ses acteurs. Il s’agissait notamment de la loi de programmation militaire et de la récente loi sur le renseignement.  Mais considérer ces lois uniquement dans le contexte numérique n’est-il pas une erreur. Ne sont-elles pas à placer dans un contexte plus large éclairant cette fois la relation entre l’état (notamment français mais je pense que l’on peut appliquer cette réflexion à tout les pays occidentaux) et les citoyens? Relations qui ici doivent se comprendre sous le sens de l’équilibre entre la force de l’état et les droits des citoyens.

Le reproche que l’on fait à ces lois est de placer dans les mains des services de polices ou de renseignement des outils qui permettent de mettre en place une surveillance massive des communications des citoyens sans aucun contrôle du pouvoir judiciaire. On a ici clairement des lois qui font pencher l’équilibre en faveur de l’état et au dépend des citoyens

Mais ces lois ne sont pas les seuls surtout si on s’écarte du secteur du numérique. Prenons celui de la justice et remontons en arrière, on rencontre alors les lois dites Perben et Perben II (du nom de l’ancien garde des sceaux) auxquelles on a reproché de diminuer fortement les droits de la défense. Dans le domaine de la sécurité aussi, on a vu beaucoup de loi qui ne consistait qu’a renforcer la répression et uniquement celle-ci, renforçant un peu plus le bras armé de l’état.

Si on continue à remonter le temps on rencontre aussi les tristement célèbres LSQ et DADVSI  qui ont marqués les premiers pas dans les tentatives législative de mettre au pas Internet.

Il ressort de tout ça une impression lourde, d’un coté on renforce la répression, de l’autre on s’attaque au droit de la défense (ie les droits des plus faibles), d’un autre encore on attaque le droit à la vie privé en facilitant la surveillance de masse sans contrôle judiciaire. La vue d’ensemble est terrifiante, l’état a-t-il si peur de ses concitoyens qu’ils doivent ainsi faire pencher la balance à son avantage?

Cette situation est d’autant plus effrayante qu’elle ne concerne pas que la France. Les USA ont largement ouvert la voie de l’espionnage de masse, avec la collaboration très large de plusieurs services d’état européens. L’Angleterre a été un maillon fort de ces dispositions.

Tout cela révèle une situation ou on est face à un vrai conflit qui va bien plus loin que celui des anciens contre les modernes comme ont pu le décrire certain. Et ce conflit va bien au delà de l’Internet.

De la à parler d’un état de guerre c’est peut-être un peu fort mais on n’en aura rarement été plus proche.

Lecture bloguesque

L’article que j’aurais trop aimé écrire moi-même :

Stop Demonizing Digital Life

Faisons connaître les joies du #DataLove aux députés européens.

C’est une nouvelle initiative de la quadrature du net. Il s’agit d’inciter les parlementaires européen à mettre en œuvre une réforme positive du droit d’auteur en leurs faisant découvrir les nouveaux usages que permettent les outils numériques. Le principe est de leur remettre une clef USB pleine de contenu sous licence libre. Pour cela il ne manque qu’une chose : des sous. L’organisation a donc mis en place un projet de crowdfounding que tu pourras trouver là : http://www.ulule.com/datalove-usb/ avec toute les explications nécessaires. Petit détails plaisant les dons sont récompensés. Il y a aussi une vidéo de Jérémy Zimmerman (en anglais) expliquant tout ça à cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=u0DuOD2cqlk&

Et si tu n’as pas les sous pour participer tu peux aider en faisant circuler un maximum l’information : Fais chauffer ton compte twitter, facebook et tout ce que tu veux pour faire passer cette URL : http://www.ulule.com/datalove-usb/

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